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La soif de savoir 1L’Humanisme peut se définir comme un courant interstitiel où transitent à la fois le matériau médiéval obscur et les futures évolutions modernes, et qui présente en outre les caractéristiques d’une révolution idéologique au sujet d’une nouvelle représentation érudite et éthique du monde, de la société et de l’Homme. En matière d’éducation, il intègre la double formation de l’esprit et du corps qu’il valorise dans cette devise tirée des derniers vers de la satire x des Saturae de Juvénal Mens sana in corpore sano. 1 François Rabelais, Gargantua, chapitres XIV à XXIV, éd. 1542. 2L’éducation du prince proposée par François Rabelais dans son Gargantua1 répond à cette maxime de l’esprit sain dans un corps sain », idéal de sagesse expliqué par le poète satirique latin. Plus précisément, l’œuvre du moine-médecin-écrivain présente une réflexion indirecte autour de la dimension physique de l’Être, le corps qui, en dehors des besoins liés à la respiration et à l’élimination des déchets, doit régulièrement se nourrir, donc manger et boire pour vivre. 2 Rabelais vécut, durant son enfance, à La Devinière, à Seuilly, en Touraine, un logis bourgeois ento ... 3S’il est connu que l’absorption de boisson symbolise le savoir érudit et curieux, le but est de définir les effets du vin sur le corps et l’esprit dans l’œuvre de Rabelais un tantinet épicurien au milieu des vignobles chinonais2. 3 Il faut cependant relativiser les termes et expressions du Traité de bon usage de vin dans la mesur ... 4Les questions vitale, religieuse et médicale définiront ainsi les enjeux du vin dans son œuvre centrée sur le Traité de bon usage de vin3 et en lien avec Pantagruel, Gargantua, Le Tiers Livre, Le Quart Livre et Le Cinquiesme Livre. La question vitale 5Depuis les débuts de l’histoire humaine, avec l’arrivée de l’écriture hiéroglyphique, la bière était la boisson quotidienne bon marché, fabriquée à partir de la fermentation de blé, d’orge, de pain, d’épices et de dattes, aussi bien pour les pauvres que les riches. Le vin, plus complexe à fabriquer, fit ensuite son apparition dont l’origine serait le Caucase vers moins 6 000. 6Les échanges commerciaux avec les civilisations bénéficiant d’un climat méditerranéen et propice permirent l’introduction de la vigne, en Égypte, qui réussit en partie à s’adapter au nouveau sol. La viticulture demandait cependant un savoir faire et une attention plus soutenus avant l’étape de la viniculture. La rareté du vin, qui engendra un art de boire ritualisé et mesuré, en faisait un marqueur social réservé à l’aristocratie princière comme en témoignent les représentations de jarres à vin et de la culture de la vigne retrouvées datant de la fin du ive millénaire avant notre ère. 4 Platon expose les différentes variétés des corps dont l’eau et ses sucs » dérivés, en particulier ... 7D’après Platon, son usage était soumis à des règles variables en fonction des moments de la vie. Les jeunes de moins de dix-huit ans ne devaient pas le boire. Ensuite, jusqu’à quarante ans environ, le vin ne devait pas être absorbé avec excès. L’ivresse démesurée était finalement réservée à la vieillesse. Dans le Timée 58-60, le philosophe écrivit, au sens propre, que ce qui réchauffe l’âme en même temps que le corps est le vin »4. Peu après, Aristote, dans Les Problèmes, expliquait que le vin causait les mêmes effets que la bile noire, à l’origine de la mélancolie, dont sont atteints certains esprits géniaux, maladie atteignant l’une des quatre humeurs, générant des effets plus ou moins désirables. Aristote qui n’en condamne pas l’usage montre, dans Les Problèmes xxx, iii, que le vin agit sur l’ensemble de l’être. 8François Rabelais avait parfaitement connaissance de ces représentations ancestrales, érudit qu’il était dans tous les domaines, imprégné de littérature antique et persuadé qu’un retour à certaines valeurs ancestrales pouvait élever l’individu et favoriser la construction d’une société plus harmonieuse. Ne rappelle-t-il d’ailleurs pas, dans son Traité de bon usage de vin, une remarque de Platon ? En effet, le sous-titre exprime directement la pensée platonicienne sur le vin capable d’ ébaudir âme et corps », c’est-à-dire d’égayer âme et corps. En conséquence, d’après le sous-titre, en ce qui concerne le corps, le vin aurait la vertu de le mettre dans un état de mouvement traduisant la liesse. Il vante le vin car il ne condamne pas le corps pour exalter l’esprit. 9Pour ce qui concerne les membres extérieurs & intérieurs », dans la suite du sous-titre, qui rappellent la notion de corps remise à l’honneur par Rabelais en opposition directe à l’esprit scolastique, Galien, au iie siècle, définissait trois choses naturelles » les membres, les esprits physiques, le sang. Une action ciblée sur ces choses » permettait d’atteindre un état d’équilibre comme une balance. Pour cela, divers éléments étaient considérés comme agissants l’air, la nourriture, la boisson, le mouvement, le repos, le sommeil, la veille, l’inanition, la réplétion, les passions. La boisson est l’élément retenu par Rabelais dans le Traité. Son titre, riche d’informations, en suggère un usage particulier il s’agit du bon usage ». De ce fait, il ne s’agit nullement d’inciter les gens à boire avec surabondance mais d’apprendre à boire bien en société et non pas mal afin que s’instaure une vitalité équilibrante et socialisante du corps. L’usage de l’eau est prohibé par Rabelais qui préfère le vin pur, source d’un corps bien sculpté à la manière d’un bodybuilder une verge puissante et belle », le ventre et le bras musculeux », [des] jambes … telles des mâts de vaisseaux » Rabelais, 2016 40-41, autant de qualités physiques qui témoignent d’une vitalité extraordinaire. 5 Rabelais est à rapprocher d’Érasme qui établissait, dans l’Éloge de la folie 1511, un rapport ent ... 6 La dénonciation des méfaits de l’abus d’alcool, sachant que le taux d’alcool dans le vin à cette ép ... 7 L’ivrognerie privée est difficile à mesurer bien qu’elle soit dénoncée sur le plan moral et social. 8 En raison des difficultés de la mise en place d’un système de répression directe. 10Rabelais doit être envisagé dans son contexte pour évaluer son rapport au vin et ses effets sur le corps. Il faut savoir que la culture de l’ivresse et de l’enivrement remonte au Moyen Âge en France comme le montrent les chansons bachiques d’Olivier Basselin cité par Rabelais en conclusion de son Traité. Les années 1530 marquèrent le début d’un renversement progressif des pratiques et des valeurs, et Rabelais se situe à l’interstice de deux conceptions antagonistes5. Les autorités comme l’État, l’Église et les médecins6, dont Rabelais peut-être, condamnèrent l’ivrognerie publique7. François Ier promulgua un édit, daté du 1er août 1536, où étaient signifiées les peines encourues amputation des oreilles, infamie, bannissement. Dans son Traité, Rabelais s’amuse à défier l’autorité en disant Que nous chaut … une oreille » Rabelais, 2016 23. Autrement dit, l’ivrognerie publique peut aboutir à l’amputation d’une partie du corps et donc à une diminution de la vitalité. En pratique, la loi ne fut pas appliquée8 mais une lutte indirecte s’instaura en cas de troubles à l’ordre public au niveau des débits de boissons dont Rabelais établit une liste dans son Traité cabarets, auberges, tavernes, gargotes, estaminets et cambuses » Rabelais, 2016 22. 9 Au contraire, la science actuelle a prouvé que la consommation de vin n’a absolument rien de vital ... 11Ainsi, depuis la nuit des temps, le vin apparaît comme un symbole de réussite sociale à cause de la noblesse de ses origines. Rabelais en fait un marqueur culturel populaire fort lié à une mobilité particulière du corps en s’inscrivant dans l’idée que le vin est vital9, et il le fait descendre des strates sociales élevées vers les plus humbles. Placé sous l’auspice de Maître Alcofribas, l’architriclin du grand Pantagruel » qui clôt le sous-titre, le vin est semble-t-il également lié à la religion. La question religieuse 12Dans la Bible, l’Évangile selon Saint Jean ii, 1-11 rapporte, qu’au cours des noces de Cana, le vin manquait. Jésus demanda à des serviteurs de remplir d’eau six jarres vides. Au moment de la goûter, l’architriclin, c’est-à-dire l’organisateur du repas, s’aperçut que c’était du vin qu’il buvait, symboliquement le sang du Christ. Ce fut là le premier miracle étonnant de Jésus en Galilée qui montre ainsi sa gloire et ses disciples croient en lui. 10 Il y a d’abord les sacrements d’initiation baptême, confirmation et eucharistie, de guérison réc ... 13Le cours de la vie d’un croyant est rythmé par divers sacrements qui doivent trouver grâce devant Dieu10. Au chapitre xxxi du Tiers livre, une discussion s’instaure entre Panurge et le médecin Rondibilis. Panurge l’interroge sur la fidélité dans le mariage. Le sujet, qui pourrait déboucher sur une réponse sérieuse autour d’un engagement et d’une promesse maintenue par l’Esprit-Saint ou encore autour d’un conseil en lien avec un précepte de l’amour courtois établi dans le De Arte honeste amandi d’Andreas Capellanus 1186, est d’une toute autre nature. Il est pour ainsi dire tourné en dérision. 14L’interrogation déclenche en effet une plus ou moins claire et savante réponse ancrée sur une connaissance des thèses des Anciens comme Platon, Diodore de Sicile, Plutarque et des contemporains comme Nicolas de la Chesnaye et André Tiraqueau. Selon Rondibilis, l’attirance sexuelle est réfrénée par cinq facteurs. L’un d’entre eux est le vin par l’intemperance du vin, advint au corps humain refroidissement de sang, resolution des nerfs, dissipation de semence generative, hebetation des sens, perversion des mouvements qui sont toutes impertinences à l’acte de generation » Rabelais, 1961 143. Il ajoute ensuite qu’ [a]ultrement est du vin prins temperement » Rabelais, 1961 143. De ce fait, il y a donc deux manières de boire, la mauvaise qui mettrait en péril l’action reproductrice chez l’homme et la bonne qu’il recommande expressément afin que le corps puisse pleinement consommer l’amour physique. 15L’abus du vin qui semble prohibé, c’est-à-dire la surabondance, est encore dénoncée dans Le Cinquiesme Livre, au chapitre xxxiv. Si le vin permet une interaction entre les choses terrestres et spirituelles, sa consommation permet d’ouvrir les esprits à une certaine spiritualité, voire à une vertu inspiratrice. Mais il faut qu’elle soit limitée car ceux qui s’addonnent et dedient à contemplation des choses divines doivent en tranquillité leurs esprits maintenir, hors toute perturbation de sens laquelle plus est manifestée en yvrognerie qu’en autre passion, quelle que soit » Rabelais, 1948 137. 11 Le mot salut » pourrait bien avoir deux sens bonjour et salut divin. 16Lorsque Rabelais semble cheminer sur des chemins matérialistes, le spirituel n’est finalement jamais éloigné comme dans son allusion au début du Traité L’usage du vin, outre le verbe prolixe et la prière fervente, est de toutes les actions humaines » Rabelais, 2016 21. Certes l’on s’éloigne du corps pour se rapprocher de l’âme ; mais la contiguïté avec la corporation des buveurs pantagruélistes » Rabelais, 2016 21 rappelle une autre dimension corporelle, celle des buveurs regroupés en un corps associatif et ayant besoin d’une ligne directrice tournée sur le salut »11 divin puisque le premier chapitre est titré Paix en Jésus le Christ notre Sauveur » Rabelais, 2016 21. 17Rabelais engage généralement à boire modérément sous la protection de Bacchus, comme il l’explique au chapitre lxv du Quart Livre, pour hault eslevez les esprits des humains, leurs corps evidentement alaigriz, et assouply ce que en eulx estoit terrestre » Rabelais, 1959 237, traduisant, par cela même, la recherche du mystère de l’Eucharistie. En effet, le vin est toujours envisagé dans le sens propre comme dans le figuré. Pantagruel, qui navigue à la recherche du Temple de la Dive bouteille, tel un Ulysse ou un chevalier en quête du Saint Graal, prétend que le corps privé de nourriture et de boisson est terrestre tandis que celui qui est rassasié est plus enclin à s’élever. Non seulement le vin est l’allégorie du savoir livresque, mais encore est-il celui du sang du Christ dans la liturgie eucharistique où il est question d’élever son cœur en absorbant le corps et le sang du Christ, c’est-à-dire le pain sans levain et le vin, est-il mentionné dans l’Évangile selon Saint Marc xiv, 12-26. 18Cela se confirme dans Le Cinquiesme Livre qui concerne la finalité des aventures de Pantagruel. Au livre xlv, l’oracle de la Dive bouteille, la prêtresse Bacbuc, dans son interprétation du mot de la Dive bouteille, affirme à Panurge que non rire, ains boire est le propre de l’homme » Rabelais, 1948 169, ce qui va à l’encontre de la remarque d’Aristote traduit au dernier vers du dizain en tête du Gargantua qui est que rire est le propre de l’homme » Rabelais, 1996 45. La contradiction n’est qu’apparente si l’on considère le bon vin stimulant le corps en proie à un certain engouement, y compris langagier, conduisant à une métaphore de la science où l’homme peut s’abreuver pour acquérir la connaissance suffisante pour décider par lui-même, devenir plus libre et être mieux responsable de ses actes, autant de qualités humanistes recherchées. 19Le vin, sorte de quintessence intellectuelle, spirituelle ou mystique, n’est pas seulement envisagé comme allusions bibliques pour jouer avec les mots afin de cacher un sens plus élevé et sérieux au sujet de l’élévation corporelle vers le royaume des Cieux. Rabelais est aussi conscient que l’œnothérapie a peut-être sa place puisque la suite du sous-titre du Traité concerne l’effet protecteur contre diverses maladies de membres extérieurs & intérieurs ». La question médicale 12 Dans les années 1520, Rabelais s’était perfectionné dans le grec ancien et en arabe littéraire malg ... 20Le vin pourrait ainsi guérir deux parties du corps humain, c’est-à-dire les membres et les organes. Le constat des qualités thérapeutiques du vin serait d’ailleurs apparu dès le ive millénaire avant notre ère. À partir du ive siècle avant notre ère, le corpus hippocraticum exposait les bienfaits du vin comme remèdes à divers maux. Or, Rabelais avait une bonne connaissance des thèses hippocratiques et galiennes par sa connaissance du grec ancien, sans parler, par celle de l’arabe, de la médecine avicennienne et averroïste, où la corporéité est envisagée12. On le voit bien dans le chapitre v du Gargantua avec Les propos des bienyvres » qui emplissent leur estomac de bon vin pineau. 21Pour le médecin Rabelais, c’est en réalité l’ignorance qui est la fautive sur l’usage du vin, d’où la visée du Traité d’instruire sur les règles de son emploi. L’auteur, qui avait obtenu son doctorat en médecine en 1537, lorsqu’il parle du vin et de ses excès, doit finalement être compris comme une manière ironique de dénoncer les méfaits du vin pris sans réflexion avec ses effets néfastes sur le corps parfois déformé et détruit. L’ivrognerie conduit, malgré l’émergence de paroles savantes, à la déconstruction logique du dialogue comme le démontre le chapitre V du Gargantua. 22Quant au Traité, au chapitre iii, il n’évoque que les aspects bénéfiques et ne présente que les indications thérapeutiques bonnes pour soigner certaines parties du corps, non sans jeux de mots, doubles sens et triples sens laissés au détour d’une expression. Il est donc évident que les appellations des maladies renvoient à la fois à de véritables maux mais aussi à des situations cocasses qui mesurent et nuancent les propos soi-disant sérieux du narrateur du traité, Maître Alcofribas, l’architriclin du grand Pantagruel ». La bonne action supposée du vin sur une maladie est toujours liée à une partie anatomique du corps. Un parallèle entre la vision de la maladie au xvie siècle et sa représentation actuelle est possible à établir malgré des terminologies médicales différentes à l’époque. 23Les bienfaits du vin sur la santé physique est actuellement une étude très sérieuse. Le champagne par exemple, avec la présence de sels minéraux et d’oligo-éléments joue un rôle antidépresseur et anxiolytique. Le vin s’attaque au mauvais cholestérol souvent responsable de maladies coronariennes. Le vin rouge pourrait aussi lutter efficacement contre certains cancers – poumon, prostate, ovaires – grâce à la présence de substances comme les polyphénols et éviter la dégénérescence neuronale. Sans parler des vertus antibactériennes connues depuis le milieu du xixe siècle. Il existe un tableau mettant en évidence les qualités thérapeutiques du vin sur les fonctions physiologiques Acidose Sancerre, Anémie Pomerol, Constipation Anjou, Vouvray, Diarrhée Madiran, Digestion Champagne, Gastralgie Sauternes, Uricémie Sancerre, etc. Le Traité de bon usage de vin ressemble, par certains égards, à cette analyse des bienfaits du vin pris modérément sur certaines parties du corps, constat d’ailleurs fait par Pasteur au xixe siècle et par la médecine actuelle. Dans le traité, Rabelais l’évoque aussi mais l’on ne sait si c’est sérieux ou non Buvez donc du vin … par-dessus tout contre le dessèchement du cerveau dans le crâne et contre la jaunisse. Contre divers maux, préférez les vins souscrits de Gascogne contre la gale, de Bourgogne contre la rogne » Rabelais, 2016 27, 29. Sans parler des actions bénéfiques du vin ajouté à des herbes ou à des plantes comme la cannelle », la sauge » et autres ingrédients » Rabelais, 2016 29. 24Il apparaît donc que François Rabelais utilise ses connaissances médicales pour établir ses parallèles entre le corps et le vin d’un point de vue médical, sans doute le fruit de ses observations et de ses connaissances, ce qui place le vin en tant que remède malgré un arrière plan qui laisse imaginer une farce sur tout ce qu’il vient de mentionner. Stellogenèse créatrice du vin, du corps et du spirituel 13 Dans le Prologue du Gargantua, Rabelais annonce son projet de dissimuler les codes symboliques de l ... 25Dans le Traité de bon usage de vin, lequel est grand & perpétuel pour ébaudir âme & corps & contre diverses maladies de membres extérieurs & intérieurs composé au profit d’enlumineurs de museaux par maître Alcofribas, l’architriclin du grand Pantagruel, le narrateur Alcofribas annonce son projet de consigner, suivant les préceptes de Pantagruel, ce qu’il convient de retenir sur le vin. Trois axes apparaissent d’emblée dans le titre long, à l’instar du reste de son œuvre les dimensions vitale, religieuse et médicale13. 26Les effets du vin sur le corps, dans le Traité et son œuvre en général, est peu flatteur pour le corps humain même si le mode est celui du comique. Pourtant il célèbre le vin dès les premières lignes du Pantagruel, en 1532. Mais ce fut l’année où l’été fut si terrible que la sécheresse eut pour conséquence une pénurie d’eau. Pour éviter la déshydratation, seule solution boire du vin. Cette solution ne devait d’ailleurs sans doute servir à rien car le vin ne permet pas de s’hydrater. Mais pour lui, le vin fait partie du bon vivre en société, le vin participe au mystère de la Foi, le vin est une médication contre certains maux, tels sont les trois effets principaux du vin pris à bon escient. Loin d’encourager l’ivrognerie, Rabelais chemine sur un art de boire bénéfique pour le corps et l’esprit et préfère rire que pleurer des usages excessifs. Le vin qui passe d’abord dans le corps aboutit nécessairement au spirituel puisque le terme spiritueux », qui désigne une boisson alcoolisé obtenue par distillation, vient du latin spiritus, -us, m signifiant esprit ». Le corps agit donc chez Rabelais comme un distillateur alchimique d’une boisson dont le produit permet de rapprocher l’âme de Dieu. 14 Le concept fut d’abord mis en évidence dans les narratoèmes d’Hédi Bouraoui 1932- dans une tonali ... 27C’est ainsi que s’établit une sorte d’équilibre entre mises en garde et encouragements dissimulés derrière un faisceau infini de significations rayonnantes. Les mots, les néologismes, les expressions renvoient souvent à des significations multiples à la fois, dans toutes les directions et à des niveaux divers et variés, à la manière des rayons lumineux d’une étoile. Ils participent à l’essence même de la création, au processus de formation primordial du texte rabelaisien. Ce procédé de stellogenèse créatrice »14 présent chez Rabelais crée un tissu d’interprétations multiples. Quoi qu’il en soit il faut aussi rapprocher la métaphore du vin à celle du pantagruélion du Tiers Livre, le chanvre – plante qui a donné le cannabis médical –, dont les effets s’apparentent à une sorte d’ivresse.
En bref Captures d'écran Vidéos Cette quête est marquée comme obsolète par Blizzard et ne peut être obtenue ou le tome dans plusieurs ruines elfiques de la nuit sur le Rivage Brisé. Récupérer la connaissance du défilé du Gangrefeu 1 Récupérer la connaissance au-dessus du temple Perdu 1 Récupérer la connaissance de l’ascension du Clair de lune 1 Objet fourni Tome elfique enchanté 1 DescriptionPendant l’assaut, nos troupes ont découvert un antique tome elfique. Le fait qu’il ait résisté si longtemps à l’environnement hostile qui nous entoure est positivement stupéfiant. Ses enchantements se sont estompés avec le temps, mais il s’en dégage une impression… d’avidité, comme s’il cherchait à sonder les lieux sacrés où les Elfes de la nuit pratiquaient autrefois leur magie. Placer ce tome à proximité des ruines voisines pourrait en révéler des secrets bénéfiques à notre lutte contre la RécompensesVous recevrez Tome elfique enchanté Éclat de Néant GainsLors de l'achèvement de cette quête vous gagnerez Vérifiez si vous l'avez déjà terminé en tapant /run print GuidesInformations connexes Contribuer
Le Grand Nord, une région où l’hiver et la glace règnent, abrite de nombreux animaux. Ils se sont adaptés à leur environnement nordique de façon fascinante afin de survivre dans ces conditions extrêmes. L’Arctique vit au rythme de deux saisons un été très court, mais florissant, alternant avec un hiver long et glacial. Pendant la saison froide, la banquise se forme sur la majorité du territoire arctique. Avec la chute des températures, la mer s’épaissit, les vagues ralentissent, des galettes de glace se forment, se compactent, se soudent pour former la banquise, qui finit par s’accrocher à la terre et épaissir au gré de la température. Elle atteint son amplitude maximale en février, permettant aux animaux arctiques comme les loups, les renards et les ours polaires d’étendre leur territoire de chasse. L’été, la hausse des températures fait tranquillement fondre la banquise, libérant la toundra et permettant son épanouissement. La saison chaude est courte environ 60 jours qui dépassent rarement les 10°C. La fonte des neiges fournit l’eau, vitale aux mousses, lichens, graminées, plantes à fleurs, arbustes, arbres nains et tourbières. Les végétaux profitent de la chaleur pour croître et fleurir rapidement et les animaux migrateurs reviennent en Arctique pour la saison de la reproduction. Enfin, la vie renaît pendant cette courte trêve de froid. La vie animale varie au fil de ces deux saisons. La plupart des animaux migrent au sud pendant l’hiver et reviennent l’été. D’autres se sont adaptés à la rigueur de l’hiver arctique et ont trouvé des façons d’affronter les froids polaires et les vents violents. Le spermophile arctique hiberne, alors que les campagnols et les lemmings passent l’hiver dans leurs galeries souterraines. Les lièvres, les loups, les renards, les gloutons, l’hermine et le bœuf musqué ont une épaisse fourrure leur permettant de résister au froid. Par exemple, le pelage du bœuf musqué lui confère une excellente protection thermique. Il est constitué de deux couches de poils le sous-poil de 5 cm est recouvert par des longs poils de 60 cm. L’air s’infiltre entre les deux couches pour augmenter l’isolation. La morphologie des animaux arctiques est adaptée afin de minimiser les échanges thermiques et la perte de chaleur formes compactes et extrémités courtes. Ainsi, les pattes et le museau du renard polaire sont plus courts que ceux de son cousin le renard roux. À l’inverse, le renard du désert a de grandes oreilles favorisant les échanges thermiques et l’évacuation de la chaleur. Les oreilles du lièvre arctique sont plus courtes que celles des lièvres méridionaux. On observe des pattes plus courtes chez la sterne arctique que chez la sterne pierregarin pour économiser de l’énergie, diminuer les pertes de chaleur et ainsi augmenter ses chances de survie. Le camouflage est une autre stratégie qui aide les animaux arctiques à survivre; leur pelage change de couleur selon les saisons. Ils sont blancs comme la neige l’hiver et ils deviennent bruns-gris pendant l’été pour se dissimuler dans leur habitat. Les prédateurs se cachent pour mieux surprendre leurs proies et alors que celles-ci se dissimulent pour échapper aux chasseurs. Le lagopède, le renard polaire et le lièvre arctique font parties des animaux utilisant cette stratégie. L’ours polaire, considéré comme le roi du Grand Nord, a développé de nombreuses caractéristiques pour s’adapter à son habitat. Comparativement à son cousin l’ours brun, son profil plus allongé, son cou et son crâne plus longs facilitent la nage. Ses fosses nasales plus longues favorisent le réchauffement de l’air et améliorent son odorat afin de lui permettre de déceler des phoques à des kilomètres de distance. Ses oreilles sont plus petites pour diminuer les pertes de chaleur. Une épaisse couche de graisse lui procure une protection thermique et sa fourrure touffue imperméable blanche capte les rayons de soleil pour les transformer en chaleur, tout en lui permettant de se camoufler dans la neige pour chasser. Ses coussinets plantaires rugueux lui donne une bonne adhérence sur la glace et ses griffes mesurant de 5 à 7 centimètres lui servent à la fois de crampons et de poignards. L’ours polaire est aussi un très bon nageur; ses pattes avant sont palmées jusqu’à la moitié des doigts, il peut rester sous l’eau plus d’une minute et il a grande endurance à la nage. L’Arctique est un territoire fascinant que peu ont la chance de visiter ! La nature y cache des ingéniosités impressionnantes, permettant à la vie de s’y déployer malgré les conditions extrêmes. Le Grand Nord est sans contredit un monde majestueux à découvrir et à protéger. — Stéphanie Bilodeau
Tous les articles tagués pensées Des Extraits de l’Art du roman » de Milan Kundera Couverture chez Folio Ce livre m’a été conseillé par l’une de mes médecins lors d’une consultation, ce dont je la remercie grandement car ce fut une magnifique lecture, enrichissante, stimulante intellectuellement et donc très plaisante ! Sûrement l’un des meilleurs livres que j’aie lus sur l’écriture, sur la signification de la littérature et ce qu’elle peut nous apporter. En même temps, ce livre est une réflexion sur le monde, sur l’Histoire, sur la culture européenne, sur la psychologie humaine, puisque toutes ces choses sont reflétées par les romans et réfléchies par les romanciers, qui en donnent leur propre plutôt que d’écrire une chronique qui ne ferait que paraphraser maladroitement Kundera, je préfère recopier ici quelques extraits de ce livre, en espérant qu’ils vous donneront envie d’en savoir plus ! J’ajoute que j’ai lu L’Art du roman » dans le cadre du Mois de l’Europe de l’Est d’Eva, Patrice et Goran. Note pratique sur le livre Genre essaiAnnée de première parution 1986, chez GallimardEditeur en poche FolioNombre de pages 193 Note sur l’auteur Milan Kundera, né le 1er avril 1929, est un écrivain tchèque naturalisé français. Ayant émigré en France en 1975, il a obtenu la nationalité française le 1er juillet 1981, peu de temps après l’élection de François Mitterrand. Source Wikipédia. Un Extrait page 29 … Le roman comme toute la culture se trouve de plus en plus dans les mains des médias ; ceux-ci, étant agents de l’unification de l’histoire planétaire, amplifient et canalisent le processus de réduction ; ils distribuent dans le monde entier les mêmes simplifications et clichés susceptibles d’être acceptés par le plus grand nombre, par tous, par l’humanité entière. Et il importe peu que dans leurs différents organes les différents intérêts politiques se manifestent. Derrière cette différence de surface règne un esprit commun. Il suffit de feuilleter les hebdomadaires politiques américains ou européens, ceux de la gauche comme ceux de la droite, du Time au Spiegel ; ils possèdent tous la même vision de la vie qui se reflète dans le même ordre selon lequel leur sommaire est composé, dans les mêmes rubriques, les mêmes formes journalistiques, dans le même vocabulaire et le même style, dans les mêmes goûts artistiques et dans la même hiérarchie de ce qu’ils trouvent important et de ce qu’ils trouvent insignifiant. Cet esprit commun des mass media dissimulé derrière leur diversité politique, c’est l’esprit de notre temps. Cet esprit me semble contraire à l’esprit du du roman est l’esprit de complexité. Chaque roman dit au lecteur »Les choses sont plus compliquées que tu ne le penses. » C’est la vérité éternelle du roman mais qui se fait de moins en moins entendre dans le vacarme des réponses simples et rapides qui précèdent la question et l’excluent. Pour l’esprit de notre temps, c’est ou bien Anna ou bien Karénine qui a raison, et la vieille sagesse de Cervantes qui nous parle de la difficulté de savoir et de l’insaisissable vérité paraît encombrante et inutile. … Un Extrait page 57 … En effet, il faut comprendre ce qu’est le roman. Un historien vous raconte des événements qui ont eu lieu. Par contre, le crime de Raskolnikov n’a jamais vu le jour. Le roman n’examine pas la réalité mais l’existence. Et l’existence n’est pas ce qui s’est passé, l’existence est le champ des possibilités humaines, tout ce que l’homme peut devenir, tout ce dont il est capable. Les romanciers dessinent la carte de l’existence en découvrant telle ou telle possibilité humaine. Mais encore une fois exister, cela veut dire être-dans-le-monde ». Il faut donc comprendre et le personnage et son monde comme possibilités. Chez Kafka, tout cela est clair le monde kafkaïen ne ressemble à aucune réalité connue, il est une possibilité extrême et non-réalisée du monde humain. Il est vrai que cette possibilité transparaît derrière notre monde réel et semble préfigurer notre avenir. C’est pourquoi on parle de la dimension prophétique de Kafka. Mais même si ses romans n’avaient rien de prophétique, ils ne perdraient pas de leur valeur, car ils saisissent une possibilité de l’existence possibilité de l’homme et de son monde et nous font ainsi voir ce que nous sommes, de quoi nous sommes capables.… Un Extrait page 186 … Or, le romancier n’est le porte-parole de personne et je vais pousser cette affirmation jusqu’à dire qu’il n’est même pas le porte-parole de ses propres idées. Quand Tolstoï a esquissé la première variante d’Anna Karénine, Anna était une femme très antipathique et sa fin tragique n’était que justifiée et méritée. La version définitive du roman est bien différente, mais je ne crois pas que Tolstoï ait changé entre-temps ses idées morales, je dirais plutôt que, pendant l’écriture, il écoutait une autre voix que celle de sa conviction morale personnelle. Il écoutait ce que j’aimerais appeler la sagesse du roman. Tous les vrais romanciers sont à l’écoute de cette sagesse supra-personnelle, ce qui explique que les grands romans sont toujours un peu plus intelligents que leurs auteurs. Les romanciers qui sont plus intelligents que leurs oeuvres devraient changer de qu’est-ce que cette sagesse, qu’est-ce que le roman ? Il y a un proverbe juif admirable L’homme pense, Dieu rit. Inspiré par cette sentence, j’aimerais imaginer que François Rabelais a entendu un jour le rire de Dieu et que c’est ainsi que l’idée du premier grand roman européen est née. Il me plaît de penser que l’art du roman est venu au monde comme l’écho du rire de pourquoi Dieu rit-il en regardant l’homme qui pense ? Parce que l’homme pense et la vérité lui échappe. Parce que plus les hommes pensent, plus la pensée de l’un s’éloigne de la pensée de l’autre. Et enfin parce que l’homme n’est jamais ce qu’il pense être. C’est à l’aube des Temps modernes que cette situation fondamentale de l’homme, sorti du Moyen-Âge, se révèle Don Quichotte pense, Sancho pense, et non seulement la vérité du monde mais la vérité de leur propre moi se dérobent à eux. Les premiers romanciers européens ont vu et saisi cette nouvelle situation de l’homme et ont fondé sur elle l’art nouveau, l’art du roman. … Tagué 20è siècle, années 80, écriture, culture, essai, Europe, extrait, littérature, littérature tchèque, Milan Kundera, Mois de l'Europe de l'Est, monde, pensées, roman, théorie littéraire Publié par laboucheaoreille le 12 mars 2022 Des textes d’Antonin Artaud Ces textes sont extraits de L’Ombilic des Limbes, paru chez Poésie/Gallimard. Mon exemplaire date de 2007 et je l’ai lu et relu à maintes reprises. Note sur Antonin Artaud Antonin Artaud 1896-1948 est un poète, acteur, écrivain, essayiste, dessinateur et théoricien du théâtre français. Il commence à souffrir de troubles psychiques et de dépression dès la fin de ses études, en 1914. En 1921, il rentre dans la compagnie de Charles Dullin et s’intéresse au Mouvement Dada. Il commence à publier des poèmes dès les années 20. En 1923, il commence à jouer au cinéma et tournera avec Dreyer, Pabst, Abel Gance. Il rentre dans la compagnie de théâtre des Pitoëff. En 1924, il rejoint l’aventure surréaliste, qui vient juste de voir le jour et il entre en littérature » à ce moment-là. L’Ombilic des Limbes et le Pèse-nerfs sont publiés en 1925. En 1927, Artaud rompt avec les surréalistes car ils se sont ralliés au Parti Communiste. En 1932, il publie Le Théâtre de la cruauté, qui devait avoir un grand retentissement. De 1937 à la fin de sa vie, il est interné dans divers asiles psychiatriques et subit des électrochocs à répétition, contre sa volonté. Source Wikipédia, résumé par mes soins. Page 103 Si l’on pouvait seulement goûter son néant, si l’on pouvait se bien reposer dans son néant, et que ce néant ne soit pas une certaine sorte d’être mais ne soit pas la mort tout à est si dur ne plus exister, de ne plus être dans quelque chose. La vraie douleur est de sentir en soi se déplacer sa pensée. Mais la pensée comme un point n’est certainement pas une suis au point où je ne touche plus à la vie, mais avec en moi tous les appétits et la titillation insistante de l’être. Je n’ai plus qu’une occupation, me refaire. ** Page 98 Le difficile est de bien trouver sa place et de retrouver la communication avec soi. Le tout est dans une certaine floculation des choses, dans le rassemblement de toute cette pierrerie mentale autour d’un point qui est justement à voilà, moi, ce que je pense de la pensée CERTAINEMENT L’INSPIRATION il y a un point phosphoreux où toute la réalité se retrouve, mais changée, métamorphosée, – et par quoi ? ? – un point de magique utilisation des choses. Et je crois aux aérolithes mentaux, à des cosmogonies individuelles. ** Page 106 Toute l’écriture est de la gens qui sortent du vague pour essayer de préciser quoi que ce soit de ce qui se passe dans leur pensée, sont des la gent littéraire est cochonne, et spécialement celle de ce ceux qui ont des points de repère dans l’esprit, je veux dire d’un certain côté de la tête, sur des emplacements bien localisés de leur cerveau, tous ceux qui sont maîtres de leur langue, tous ceux pour qui les mots ont un sens, tous ceux pour qui il existe des altitudes dans l’âme, et des courants dans la pensée, ceux qui sont esprit de l’époque, et qui ont nommé ces courants de pensée, je pense à leur besognes précises, et à ce grincement d’automate que rend à tous vents leur esprit,– sont des pour qui certains mots ont un sens, et certaines manières d’être, ceux qui font si bien des façons, ceux pour qui les sentiments ont des classes et qui discutent sur un degré quelconque de leurs hilarantes classifications, ceux qui croient encore à des termes », ceux qui remuent des idéologies ayant pris rang dans l’époque, ceux dont les femmes parlent si bien et ces femmes aussi qui parlent si bien et qui parlent des courants de l’époque, ceux qui croient encore à une orientation de l’esprit, ceux qui suivent des voies, qui agitent des noms, qui font crier les pages des livres,– ceux-là sont les pires êtes bien gratuit, jeune homme !Non, je pense à des critiques je vous l’ai dit pas d’œuvres, pas de langue, pas de parole, pas d’esprit, sinon un beau Pèse-Nerfs. ** Tagué 20è siècle, années 1930, Antonin Artaud, écriture, éditions Gallimard, folie, introspection, maladie, pensées, poème en prose, poésie, poésie du 20è siècle, psychiatrie, schizophrénie, surréalisme Publié par laboucheaoreille le 13 octobre 2021 Monsieur Teste de Paul Valéry Monsieur Teste est un essai de Paul Valéry d’abord publié en 1919, et qui réunit divers fragments lettre de la femme de Monsieur Teste, lettre d’un de ses amis, portrait de Monsieur Teste, quelques unes de ses pensées, etc. qui forment comme autant de facettes du personnage de Monsieur Teste, un homme entièrement tourné vers le fonctionnement de sa pensée et qui n’a pour ainsi dire pas d’émotion et pas d’affect, défini par Valéry comme ni bon ni mauvais », tout à fait au-dessus des contingences et des soucis de la société, uniquement préoccupé par des abstractions mais, pour autant, ne se fiant pas à la philosophie ou à la littérature. Voici la présentation de Gallimard Dans La Soirée avec Monsieur Teste, Valéry explique pourquoi, à la recherche du succès littéraire, auquel il aurait pu légitimement aspirer suivant le vœu de ses amis, il a préféré autre chose. La recherche du succès entraîne nécessairement une perte de temps Chaque esprit qu’on trouve puissant commence par la faute qui le fait connaître. En échange du pourboire public, il donne le temps qu’il faut pour se rendre perceptible…» M. Teste est un homme qui a mieux employé son temps J’ai fini par croire que M. Teste était arrivé à découvrir des lois de l’esprit que nous ignorons. Sûrement, il avait dû consacrer des années à cette recherche plus sûrement, des années encore, et beaucoup d’autres années avaient été disposées pour mûrir ses inventions et pour en faire ses instincts. Trouver n’est rien. Le difficile est de s’ajouter ce que l’on trouve.» Tel était bien sans doute le programme ambitieux que s’était assigné Valéry lui-même à l’époque où il rédigeait cette fameuse Soirée avec Monsieur Teste. Et voici un extrait page 60 C’est ce que je porte d’inconnu à moi-même qui me fait moi. C’est ce que j’ai d’inhabile, d’incertain qui est bien moi-même. Ma faiblesse, ma fragilité … Les lacunes sont ma base de départ. Mon impuissance est mon origine. Ma force sort de vous. Mon mouvement va de ma faiblesse à ma force. Mon dénuement réel engendre une richesse imaginaire ; et je suis cette symétrie ; je suis l’acte qui annule mes désirs. Il y a en moi quelque faculté plus ou moins exercée, de considérer, – et même de devoir considérer – mes goûts et mes dégoûts comme purement accidentels. … Publié par laboucheaoreille le 17 novembre 2018 Un loup à travers une loupe de Ghérasim Luca Un loup à travers une loupe est le titre d’un long poème en prose de Ghérasim Luca, extrait du recueil éponyme de ce poète roumain 1913, 1994, écrit en 1942 alors que le poète était fortement influencé par le Surréalisme, et publié chez José Corti. Comme ce poème fait plusieurs pages, je ne vous en donne que les premières strophes, en espérant qu’elles vous plairont assez pour vous donner envie de découvrir la suite. *** UN LOUP A TRAVERS UNE LOUPE Les phénomènes apparemment bizarres que je devine à l’intérieur d’une orange posée sur une assiette en métal me dévoilent la vie mentale comme si un échange spontané, depuis longtemps désiré, s’était produit entre le contenu de l’orange et celui de mon crâne. Est-ce une tête qui pense, l’orange ? Je pressens des circonvolutions ténébreuses qui obscurcissent encore plus les interrogations qu’elle se pose sous sa jeune écorce, seul écran chancelant dans ce tourbillon hallucinatoire de la réalité. Alors que dans une vraie tête un suc trouble s’écoule, parfumé d’une méditerrannée imaginaire vraisemblablement simulée, mes narines frémissent oiseaux auxquels on vient d’arracher les yeux, ces yeux tellement désagréables et si irrémédiablement fixes. La vie mentale d’un fruit, l’histoire végétale de la pensée ! … *** Publié par laboucheaoreille le 2 juillet 2017 Trois poèmes d’Oscar Ruiz Huidobro Oscar Huiz Huidobro est un poète qui m’a contactée par l’intermédiaire de ce blog, et dont j’ai apprécié le livre qu’il m’a envoyé. Ce recueil, intitulé Claire-Voie, a obtenu le Prix de poésie Stephen Liégeard 2012 et vous pouvez vous le procurer auprès de l’éditeur, qui est joignable à l’adresse Voici quelques poèmes extraits de ce recueil La saisie de quelques pensées prises à vif suffirait à prouver une propension toujours très exactement calculable de leur contenant à se débarrasser d’elles soit par les voies processus trajectoires circuits canaux et sorties excrémentiels soit par l’exercice d’une force attractive solidaire ou répulsive contraire ou adjuvante et toujours très exactement indéterminée indéterminable provoquant une pulvérisation sanglante des dites pensées sur parterre solide et désespérant fenêtre sans issue donnant sur cinq étages de vide. ** Baiser Sillon velouté Rose de douceur, Brunâtre noirceur D’un temple adoré Qu’effleure ma lèvre, Au contour sensible Où, fleur de genièvre, La baie visible Surveille alentour Ce gouffre d’amour. ** Mouche L’index droit sur la gâchette Les bombes dans le chargeur, Je vise là-bas la tête D’un type qui n’a pas peur. Presque aussi gros qu’une mouche Tout au fond de mon viseur, Je ferme l’œil et la bouche Et tire au top du guetteur. Le coup parti, la loupiote S’allume Raté mon pote, Ajuste mieux en hauteur ; Tu ne l’as eu qu’en plein cœur ! » Publié par laboucheaoreille le 6 octobre 2015
a la recherche du savoir dissimulé dans le crane