Celane justifie en aucune façon Ă  la femme musulmane ce comportement illicite. Si elle est obligĂ©e d'abandonner les Ă©tudes ou son travail ou sa fonction pour prĂ©server sa chastetĂ©, alors c'est un devoir de le faire. Elle n'enlĂšve son foulard que dans une seule Ă©ventualitĂ©: si elle est obligĂ©e de travailler et qu'elle ne trouve aucun DĂ©couvredes vidĂ©os courtes en rapport avec enlever son voile devant sa famille sur TikTok. Regarde du contenu populaire des crĂ©ateurs suivants : repost2fou đŸ€Ș(@repost2fou), Devantqui peut-on enlever le voile. Salam Aleykoum Wa Rahmatullah Wa Barakatuhu , J’aimerai savoir si j’ai le droit de montrer mes cheveux aux personnes (fille ou garçon) qui m’ont connu sans le voile auparavant . ReadRetirer son voile par contrainte from the story TĂ©moignage Femmes VoilĂ©es đŸŒč by oumaminata (K H À D I À T Ô U đŸŒč) with 125 reads. sittar, dine, voilĂ©e. weU3f. A l’occasion du Muslim Women’s Day 2019 ayant pour thĂšme l’éducation et les femmes musulmanes, je souhaitais partager avec vous mon expĂ©rience en tant que professeure de l’Education Nationale au lycĂ©e portant le hijab. Tout d’abord, lorsque j’ai passĂ© mon concours et durant mon annĂ©e de stage, je ne portais pas encore le voile. Cependant, j’étais une jeune maghrĂ©bine avec un petit accent de banlieue, au milieu d’une salle des professeures majoritairement blanche, et dont la plupart ne provenait pas du mĂȘme milieu que moi. J’ai dĂ©cidĂ© de m’ajouter un dernier supplĂ©ment bonus en dĂ©cembre lors de ma deuxiĂšme annĂ©e mon hijab ! Alors pour ĂȘtre honnĂȘte, mon cheminement vers le voile s’est fait de maniĂšre trĂšs progressive. Avant de mettre le hijab, je suis passĂ©e par une phase bonnet puis turban pendant plus de six mois. Symboliquement, pour moi, enlever mon bonnet ou mon turban, soit dans ma voiture, soit en entrant dans l’établissement ne me dĂ©rangeait pas. Je n’en Ă©tais pas encore au stade de mutation finale Oui comme un PokĂ©mon !. D’ailleurs, je n’y suis toujours pas
 D’ailleurs, je ne pense pas qu’il existe
 Dans mon for intĂ©rieur, en portant un turban ou un bonnet, je me laissais la possibilitĂ© de faire machine arriĂšre sans provoquer des remarques de la part de mon entourage. C’est pour cette raison que j’avais une facilitĂ© et une certaine dĂ©contraction Ă  l’enlever. Lorsque, pendant les vacances de NoĂ«l, j’ai dĂ©cidĂ© en mon Ăąme et conscience de porter le hijab pour toutes sortes de raisons mais avant tout pour Dieu, je me suis retrouvĂ©e Ă  apprĂ©hender le jour de la rentrĂ©e. Pas parce que je n’avais pas fini de corriger les contrĂŽles de mes Ă©lĂšves ! Non cela, ils en avaient dĂ©jĂ  l’habitude ! Mais j’apprĂ©hendais de passer en voiture devant mes Ă©lĂšves agglutinĂ©s devant le portail et qu’ils me voient avec un voile. J’apprĂ©hendais de me retrouver sur le parking des professeures et de rencontrer une collĂšgue avec mon voile. J’apprĂ©hendais d’enlever mon voile si fiĂšrement mis le matin en sortant de chez moi. J’apprĂ©hendais de sortir de ma voiture tĂȘte nue et de passer la journĂ©e, retrouver mes Ă©lĂšves en classe et mes collĂšgues en salle des professeures sans mon voile. J’apprĂ©hendais de terminer ma journĂ©e, de sortir du lycĂ©e et retrouver trĂšs vite ma voiture oĂč je remettais mon voile comme si j’avais Ă©tĂ© en apnĂ©e toute la journĂ©e sans mon voile, sans mon oxygĂšne. Pour faire court, toutes ces apprĂ©hensions Ă©taient devenues ma rĂ©alitĂ© et mon quotidien. CrĂ©dit photo Namirahsketches Au dĂ©but, j’ai Ă©tĂ© chanceuse car c’était l’hiver. Il pleuvait, neigeait, faisait froid. Je pouvais enlever mon voile dans la voiture mais le remplacer par un bonnet ou une Ă©charpe que je mettais sur mes cheveux pour ne pas abimer mon brushing imaginaire ! En salle des professeures, je me permettais de garder mon Ă©charpe » sur mes cheveux ou un bonnet ou un turban. Mes collĂšgues Ă©taient-ils au courant ? SĂ»rement car ils me voyaient dans le parking ou la salle des professeures et que clairement je n’ai pas la tĂȘte d’une Anne ou d’une Nolwenn. Cependant, je n’ai jamais eu de remarque. En tout cas, jamais frontalement ! Une fois, j’ai eu une remarque tellement dĂ©tournĂ©e que je ne sais toujours pas si c’était volontaire ou non. J’étais en salle des professeurs avec un turban sur l’ordinateur. Une professeure d’histoire vient me voir alors que l’on ne s’est presque jamais parlé , me salue en regardant mon turban. Je me justifie et je regrette de l’avoir fait en lui disant que mes cheveux ont gonflĂ© Ă  cause de la pluie ! Ce n’était pas un mensonge en plus ! Elle ne rĂ©pond rien. Mais elle enchaĂźne sur une anecdote personnelle. Elle me raconte qu’une fois, elle faisait cours Ă  des collĂ©giens sur les trois religions monothĂ©istes et notamment l’Islam. Cette collĂšgue m’explique qu’aprĂšs avoir remis en cause un dogme dans l’Islam. Un Ă©lĂšve se lĂšve, s’énerve et crie contre la professeure elle m’a bien sĂ»r laissĂ© deviner son origine. Sur l’anecdote, je ne la remets pas en cause et je ne remets pas non plus en question la mauvaise rĂ©action de cet Ă©lĂšve bien que comprĂ©hensible mais sĂ»rement, selon les dires de cette professeure, disproportionnĂ©e. NĂ©anmoins, je me suis toujours posĂ©e une question Comment son cerveau a-t-il rĂ©ussi Ă  faire un lien entre mes cheveux qui gonflent coincĂ©s dans un turban et cette anecdote ? Aujourd’hui, je ne travaille plus pour l’éducation nationale. J’ai cheminĂ© spirituellement. Et l’éventualitĂ© d’enlever mon voile, que l’on m’oblige Ă  arracher une partie de moi pour aller travailler m’est difficilement supportable. MĂȘme si ce mĂ©tier est vraiment passionnant. MĂȘme si enseigner Ă  des Ă©lĂšves qui me ressemblaient Ă©tait et est toujours important pour moi. MĂȘme si les Ă©lĂšves quoiqu’on en dise nous le rendent bien. Je ne me sens pas la force d’abandonner ce bout de tissu qui fait tant dĂ©battre. ActualitĂ© Politique DĂ©cidĂ©ment, quand il est question de voile, Nadine Morano a toujours un mot Ă  dire. Selon une information de France Bleu la dĂ©putĂ©e europĂ©enne UMP "a fait un scandale, chez les policiers, vers 13h30, mardi, aprĂšs avoir donc vu une femme voilĂ©e se promener dans la gare" de l'Est Ă  Paris. Sur Twitter, la femme politique a prĂ©cisĂ© qu'il s'agissait d'une "burqa". "Nadine Morano s'est alors rendue dans les locaux de la police aux transports, trĂšs Ă©nervĂ©e selon une source policiĂšre, pour dire aux agents ce qu'elle avait vu et leur demander d'intervenir", poursuit France Bleu selon qui les forces de l'ordre, ne la reconnaissant pas, lui ont demandĂ© ses papiers d'identitĂ©. Comme le montre ce rapport, que s'est procurĂ© France Bleu, elle aurait ainsi dit au policier qui ne la reconnaissait pas "Vous ne regardez jamais la tĂ©lĂ©?! Je suis ministre ! Je suis dĂ©putĂ©", avant de tendre son passeport. Offre limitĂ©e. 2 mois pour 1€ sans engagement On est bien loin de la version donnĂ©e par l'Ă©lue au site LOR'Actu, oĂč Nadine Morano dit que "l'un des responsables de la police m'a assurĂ© qu'il Ă©tait normal que je vienne en faire part". L'Ă©lue a Ă©galement contestĂ© le rapport aurpĂšs du Scan du Figaro "C'est n'importe quoi! Il y avait trois policiers quand je suis arrivĂ©e. bon celui de l'accueil Ă©tait un peu... Bref ça s'est bien passĂ©!" "Elle tirait une valise, on ne sait pas ce qu'il y a dedans. Qu'est-ce qui vous dit qu'elle ne dissimulait pas des explosifs?", ajoute-t-elle auprĂšs du Lab. Et de se justifier auprĂšs de LOR'Actu "Je suis lĂ  pour faire respecter la loi, on ne circule pas dans notre pays avec un voile intĂ©gral sur la tĂȘte." Elle prĂ©cise Ă©galement que la femme voilĂ©e lui aurait rĂ©pondu "je m'en fous" alors que l'Ă©lue UMP l'interpellait sur l'infraction qu'elle commettait. Pour un renforcement des sanctionsSelon ce site d'infos rĂ©gionales, Nadine Morano plaide par ailleurs pour un renforcement des sanctions des femmes intĂ©gralement voilĂ©es. "Elles sont juste sanctionnĂ©es par une amende. On devrait aussi les obliger Ă  ressortir du commissariat sans ce voile. Pour celles qui recommencent, on devrait aussi appliquer un stage de citoyennetĂ©, un stage de respect de la RĂ©publique ... et une amende." Dans un tweet, l'avocat-blogueur MaĂźtre Eolas rappelle qu'un "stage de citoyennetĂ©" peut dĂ©jĂ  ĂȘtre prononcĂ© "en mĂȘme temps ou Ă  la place de la peine d'amende". Les plus lus OpinionsLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain FortLa chronique du Pr Gilles PialouxPar le Pr Gilles PialouxLa chronique de Pierre AssoulinePierre AssoulineEditoAnne Rosencher Le 30 mai 2011. Une femme portant le voile — V. WARTNER / 20 MINUTES Elle s’est prĂ©sentĂ©e au centre d’information et de recrutement des forces armĂ©es, ce lundi matin rue des Rochettes Ă  Nantes, pour y accomplir sa journĂ©e dĂ©fense et citoyennetĂ©. Une jeune femme de 19 ans, portant le voile, a Ă©tĂ© interpellĂ©e aprĂšs avoir refusĂ© d’enlever le tissu qui recouvrait ses cheveux. Cette demande lui avait Ă©tĂ© faite en rĂ©fĂ©rence Ă  une note qui demandait aux jeunes de venir tĂȘte nue et sans signe de religion», indique la qu'une bombe explose Ă  Nantes»La jeune fille, qui aurait manifestĂ© l'intention de retirer son voile, ne l'a finalement pas fait. Elle aurait ensuite jetĂ© une bouteille de verre contre un mur, secouĂ© un responsable, puis fait tomber un bureau. AprĂšs avoir tentĂ© de mordre l'un des gendarmes, sur place, elle aurait insultĂ© les policiers, mettant une gifle Ă  l'un d'entre et conduite au commissariat, elle aurait aussi fait l’apologie des attaques terroristes survenues Ă  Paris, souhaitant qu'une bombe explose Ă  Nantes». La jeune femme a Ă©tĂ© placĂ©e en garde Ă  vue. La responsable chef de la session a dĂ©posĂ© plainte, ainsi que les fonctionnaires de police. QuĂ©bec L’intellectuelle Djemila Benhabib considĂšre que les employĂ©s de l’État en position d’autoritĂ© – incluant les enseignantes – qui refuseraient de retirer leur voile au travail sont des intĂ©gristes». De passage Ă  QuĂ©bec dans le cadre du projet de loi 21 sur la laĂŻcitĂ© de l’État, Mme Benhabib a affirmĂ© qu’il n’existe [aucun] droit Ă  l’exhibitionnisme religieux dans la fonction publique». Les femmes qui portent le hijab et qui considĂšrent que la loi de Dieu est au-dessus de la loi de la citĂ©, [
] [celles] qui exercent un certain chantage Ă©motif en disant qu’elles n’enlĂšveront pas leur hijab, je considĂšre qu’elles sont intĂ©gristes», a dit l’essayiste quĂ©bĂ©coise. L’intĂ©grisme, c’est de l’extrĂ©misme. Ce sont des gens qui peuvent ĂȘtre violents, qui ne sont pas prĂȘts Ă  faire aucun compromis. Soyons prudents avec les Ă©tiquettes», a rĂ©pondu quelques heures plus tard le premier ministre François Legault, lors d’une mĂȘlĂ©e de presse. Un projet de loi Ă  bonifier La philosophe Louise Mailloux et Djemila Benhabib Ă©taient prĂ©sentes mardi Ă  l’AssemblĂ©e nationale au nom du Collectif citoyen pour l’égalitĂ© et la laĂŻcitĂ©. Elles ont demandĂ© au gouvernement Legault de ne pas cĂ©der un pouce de nos institutions Ă©tatiques» aux intĂ©gristes» qui fragilisent l’État. Les porte-paroles du collectif souhaitent Ă©galement que QuĂ©bec Ă©tende l’interdiction du port de signes religieux aux enseignants des Ă©coles privĂ©es subventionnĂ©es, des Ă©coles confessionnelles subventionnĂ©es et aux Ă©ducatrices en CPE et en milieu scolaire. Le prĂ©scolaire et les CPE, c’est l’antichambre de l’école publique. Les jeunes y sont fragiles. [
] Il est Ă  ce moment-lĂ  important d’interdire et d’éviter la banalisation des signes religieux, surtout un signe qui est sexiste», a dit Mme Mailloux, parlant du voile que portent certaines musulmanes. Les premiĂšres annĂ©es [de la vie d’un enfant] sont importantes, dĂ©cisives pour [eux]. Banaliser des symboles qui vĂ©hiculent des valeurs rĂ©trogrades, des valeurs sexistes, ça hypothĂšque [leur] avenir», a Ă©galement affirmĂ© Mme Benhabib. Et les personnes qui s’entĂȘtent» Ă  vouloir porter un signe religieux au travail, a prĂ©venu Mme Mailloux, devront comprendre que la laĂŻcitĂ© fait partie de notre identité» au QuĂ©bec. On pourrait ĂȘtre beaucoup plus unis dans la tolĂ©rance, l’humanisme et la diffĂ©rence que d’ĂȘtre uni en homogĂ©nĂ©isant tout le monde», a rĂ©pliquĂ© la dĂ©putĂ©e libĂ©rale HĂ©lĂšne David. Le gouvernement est ferme» PC Simon Jolin-Barrette Aux dires mĂȘme du ministre responsable du projet de loi sur la laĂŻcitĂ©, Simon Jolin-Barrette, le gouvernement Legault est ferme» sur l’interdiction des signes religieux aux employĂ©s de l’État en position d’autoritĂ©. Le projet de loi 21 sur la laĂŻcitĂ© de l’État, a-t-il dit mardi lors de l’ouverture des consultations particuliĂšres au Salon rouge, est modĂ©rĂ©, pondĂ©rĂ© et surtout applicable» et tourne la page» sur plus de 10 ans de dĂ©bats. M. Jolin-Barrette a Ă©galement affirmĂ© que la clause dĂ©rogatoire ne serait pas enlevĂ©e de la piĂšce lĂ©gislative, car il appartient aux [Ă©lus] de dĂ©cider des rapports entre l’État et les religions», et non aux tribunaux. Le projet de loi – et l’enjeu plus global de la laĂŻcitĂ© de l’État – divise les partis politiques reprĂ©sentĂ©s Ă  l’AssemblĂ©e nationale, parfois mĂȘme Ă  l’intĂ©rieur des caucus, notamment chez les libĂ©raux. Si de prĂ©sumĂ©s candidats Ă  la succession de Philippe Couillard se sont prononcĂ©s pour un compromis Bouchard-Taylor dit classique ce qui exclut les enseignants, entre autres, la porte-parole libĂ©rale en matiĂšre de laĂŻcitĂ©, HĂ©lĂšne David, a affirmĂ© mardi que tout cela n’a pas rapport» avec l’étude du projet de loi prĂ©sentĂ© par le gouvernement de la CAQ. Pensez-vous vraiment que M. Legault est en train de tendre la main vers un Bouchard-Taylor strict?», a-t-elle questionnĂ© lors de son arrivĂ©e au Salon rouge. Pour les libĂ©raux, donc, le projet de loi 21 est inacceptable» et le parti dĂ©fendra sa position traditionnelle, soit la dĂ©fense des droits individuels. Cette position se rapproche de celle de QuĂ©bec solidaire, pour qui l’interdiction du port de signes religieux pour des catĂ©gories entiĂšres d’emploi devrait ĂȘtre totalement exclue. On peut interdire les signes religieux, mais il faut avoir de bonnes raisons, des raisons fondĂ©es, rĂ©elles et dĂ©montrĂ©es, [pour le faire]. [
] [Sinon], ce n’est pas logique et rationnel», a dit le dĂ©putĂ© solidaire Sol Zanetti, mardi. Jusqu’en mars dernier, QS dĂ©fendait pourtant le compromis Bouchard-Taylor classique. Cette position a toutefois Ă©tĂ© modifiĂ©e en mars dernier lors d’un Conseil national Ă  QuĂ©bec. Le parti est dĂ©sormais contre l’interdiction de signes religieux pour les employĂ©s de l’État. Le chef du Parti quĂ©bĂ©cois, Pascal BĂ©rubĂ©, s’est pour l’instant dit optimiste quant Ă  la capacitĂ© du gouvernement d’adopter son projet de loi avant la fin de la session parlementaire, le 14 juin. Il souhaite toutefois que la CAQ ajoute au projet de loi 21 l’interdiction du port de signes religieux pour les Ă©ducatrices en service de garde, ainsi que les enseignants des Ă©coles privĂ©es. La Presse rĂ©vĂ©lait mardi le contenu des mĂ©moires que prĂ©senteront mardi et mercredi les auteurs du rapport Bouchard-Taylor, GĂ©rard Bouchard et Charles Taylor, tous deux abondamment citĂ©s par les parlementaires dans le dĂ©bat sur la laĂŻcitĂ©. De passage Ă  l’AssemblĂ©e nationale mardi, M. Taylor affirmera que le projet de loi de la CAQ a fatalement la consĂ©quence d’aggraver l’atmosphĂšre empoisonnĂ©e» par la vague d’islamophobie prĂ©sente au QuĂ©bec, notamment sur les rĂ©seaux sociaux. *** QUE PRÉVOIT LE PROJET DE LOI 21? Le projet de loi 21 sur la laĂŻcitĂ© de l’État, dĂ©posĂ© en mars dernier par le gouvernement Legault, prĂ©voit l’interdiction du port de signes religieux aux employĂ©s de l’État en position d’autoritĂ©, incluant les enseignants et les directions d’écoles publiques. Les policiers, les agents correctionnels, les agents de la faune, les constables spĂ©ciaux, les procureurs de la Couronne et tous les avocats du gouvernement sont Ă©galement visĂ©s. Idem pour le prĂ©sident de l’AssemblĂ©e nationale et ses vice-prĂ©sidents, alors que les dĂ©putĂ©s pourront continuer de porter leurs signes religieux. Une clause de droit acquis est Ă©galement prĂ©vue pour les employĂ©s de l’État actuellement en poste et qui portent un signe religieux, tant et aussi longtemps qu’ils ne changent pas de poste ou d’employeur. Tous les signes religieux sont visĂ©s par le projet de loi tant le hijab que la kippa et la croix catholique. QuĂ©bec a Ă©galement inclus une disposition de dĂ©rogation aux chartes des droits afin que sa loi ne soit pas contestĂ©e devant les tribunaux. L’incorrect Alors que certains ont rĂ©cemment prĂ©tendu que le voile n'Ă©tait pas une obligation religieuse dans la religion musulmane, le professeur agrĂ©gĂ© des facultĂ©s de droit de l'universitĂ© Paris-I PanthĂ©on-Sorbonne et directeur d'Ă©tudes Ă  l'École pratique des hautes Ă©tudes sciences religieuses revient sur le fondement coranique du voile islamique. PubliĂ© le 1 dĂ©cembre 2019 Ă  20h35 Manifestation pour le port du foulard islamique Ă  Paris en 1989. La volontĂ© de se signaler comme musulmane. photo © WITT/SIPA Couvrez ce sein, que je ne saurais voir. Le Tartuffe de MoliĂšre n’avait rien inventĂ©. Depuis Ève, la femme, qui s’était laissĂ© tenter, est devenue Ă  son tour un objet de tentation pour l’homme. Plus que toute autre religion, l’islam se montre sensible Ă  ce problĂšme et propose comme solution principale d’effacer l’origine du trouble en voilant la femme. Ô ProphĂšte ! dis Ă  tes Ă©pouses, Ă  tes filles et aux femmes des croyants de serrer sur elles leurs voiles [jalabibihinna] ! Cela sera le plus simple moyen qu’elles soient reconnues et qu’elles ne soient point offensĂ©es » Coran 33, 59 ; Nul grief [cependant, aux Ă©pouses du ProphĂšte, si elles sont vues] de leurs pĂšres, de leurs fils, de leurs frĂšres, des fils de leurs frĂšres, des fils de leurs sƓurs, de leurs femmes et de leurs [propres] esclaves » 33, 55. En outre Dis aux croyantes de baisser leurs regards, d’ĂȘtre chastes, de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraĂźt. Qu’elles rabattent leurs voiles [khumur] sur leurs gorges ! » 24, 31. Enfin Nul grief aux femmes atteintes par la mĂ©nopause et n’espĂ©rant plus mariage si elles dĂ©posent leurs voiles [thiyab], [sauf Ă ] se montrer sans atours » 24, 60. Le Coran emploie trois termes diffĂ©rents pour dĂ©signer le vĂȘtement que les femmes de Muhammad et plus gĂ©nĂ©ralement les croyantes devaient revĂȘtir. Khimar pluriel khumur, qui reprĂ©sente une Ă©toffe, un voile couvrant une partie du corps, ici la tĂȘte et plus largement la zone de leur gorge c’est-Ă -dire le cou et la poitrine. Jilbab pluriel jalabib, qui constitue une tunique ample plus large que le khimar recouvrant la femme de la tĂȘte aux pieds exceptĂ© son visage. Thawb pluriel thiyab qui dĂ©signe un “vĂȘtement de sortie” dont on ignore la forme prĂ©cise ; dans ce contexte, il s’agissait probablement d’un habit local traditionnel. Le voile reprĂ©sente la loi islamique devenue habit Le mot hijab couramment utilisĂ© aujourd’hui pour dĂ©signer le voile islamique est mentionnĂ© sept fois dans le Coran, mais jamais avec l’acception contemporaine. Il renvoie Ă  ce qui “est cachĂ©â€ et dĂ©signe un “rideau” ou un “voile” placĂ© devant une personne ou un objet pour le soustraire Ă  la vue. Par la suite, le hijab, qui possĂšde plusieurs acceptions, constitue l’un des termes – en concurrence notamment avec litham , “voile couvrant le bas du visage jusqu’aux yeux” – dĂ©signant le voile qui doit dissimuler la tĂȘte et le visage de la musulmane Ă  partir de la pubertĂ©. Aujourd’hui, le hijab se dĂ©cline dans les pays arabes sous la forme de l’abaya, large carrĂ© de tissu qui enserre la tĂȘte et les Ă©paules ou robe longue qui laisse libre le visage, les mains et les pieds. Le niqab, qui prolonge le hijab en recouvrant le visage Ă  l’exception des yeux, est notamment portĂ© au Moyen-Orient et en Asie ; il peut lui-mĂȘme ĂȘtre complĂ©tĂ© par le sitar , mince voile qui couvre les yeux afin que la femme soit en mesure de voir au travers sans que ses yeux puissent ĂȘtre vus des autres ! Les pays indo-persans prĂ©fĂšrent le vocable purdah Ă  celui de hijab, tandis que le mot persan tchador dĂ©signe le voile noir qui recouvre entiĂšrement la personne. La burqa constituait originellement une tenue similaire d’origine afghane qui ne couvrait ni les mains ni le bas des jambes. Mais sous l’influence de courants rigoristes, elle s’est rallongĂ©e pour recouvrir intĂ©gralement la femme. Le tchadri usitĂ© dans le sous-continent indien a connu une Ă©volution similaire pour devenir un habit, frĂ©quemment de couleur bleue, qui enveloppe tout le corps Ă  partir d’une calotte brodĂ©e ne tolĂ©rant au niveau des yeux qu’une meurtriĂšre grillagĂ©e. Ainsi, d’aprĂšs le Coran – explicitĂ© par la sunna et le consensus ijma des juristes fuqaha musulmans -, la croyante nubile de condition libre – quand elle est susceptible d’ĂȘtre au contact d’autres personnes que celles mentionnĂ©es dans la sourate 33 du Coran, verset 55 – est tenue de se voiler et cela pour les raisons suivantes. Le voile reprĂ©sente la loi islamique charia devenue habit ; en le portant, la croyante revĂȘt la norme divine. Cette piĂšce d’étoffe protĂšge son hĂŽte telle une armure, car le droit musulman fiqh est focalisĂ© sur le corps qui est omniprĂ©sent dans la vie du fidĂšle et, d’abord, dans l’accomplissement des actes cultuels Ă©rigĂ©s au rang de “piliers” de l’islam. Le corps du croyant est soumis Ă  la loi islamique qui le corsĂšte dans un ritualisme contraignant prĂ©sentant trois caractĂ©ristiques, Ă  savoir, la visibilitĂ©, la dimension publique et l’apprĂ©hension communautaire. Le formalisme qui entoure le voile vise Ă  prĂ©server la sociĂ©tĂ© de toute confusion entre les sexes, mais aussi entre le fidĂšle et l’infidĂšle, le pur et l’impur. À la mosquĂ©e, la sĂ©paration entre les hommes et les femmes est nettement matĂ©rialisĂ©e. Le fiqh cherche Ă  Ă©radiquer la marginalitĂ© afin de prĂ©server le naturel, le normal. Le voile islamique concrĂ©tise la diffĂ©rence absolue entre l’homme et la femme voulue par Dieu. Chaque sexe possĂšde ses habits spĂ©cifiques et les corps eux-mĂȘmes sont tenus de marquer cette distinction la femme conserve des cheveux longs, alors que l’homme cultive sa pilositĂ© faciale. Ainsi, le voile emporte une dimension paradoxale il permet Ă  la femme de signifier sa fĂ©minitĂ© mais aussi d’annihiler sa sexualitĂ© ! La croyante est soumise Ă  une forme de “claustration relative” qui ne concerne jamais l’homme. Le voile empĂȘche aussi la femme d’ĂȘtre une tentation pour l’homme et, a contrario , celle ayant atteint la cinquantaine peut l’enlever, du fait que sa capacitĂ© de sĂ©duction serait largement amoindrie. Cette diffĂ©rence, Ă  l’instar de toutes les autres qui existent entre les deux sexes, ne fait que reflĂ©ter l’ordre voulu par Dieu Les hommes ont autoritĂ© sur les femmes du fait qu’Allah a prĂ©fĂ©rĂ© certains d’entre vous Ă  certains autres » 4, 34. En portant le voile, la femme se signale comme une musulmane et fait preuve de pudeur et de biensĂ©ance tout en se prĂ©servant des agressions extĂ©rieures ; mieux, elle se montre pieuse et soumise Ă  la loi. Le voile empĂȘche aussi la femme d’ĂȘtre une tentation pour l’homme et, a contrario , celle ayant atteint la cinquantaine peut l’enlever, du fait que sa capacitĂ© de sĂ©duction serait largement amoindrie. Le Coran reste toutefois prudent en leur intimant de ne pas montrer leurs atours » , le mieux Ă©tant qu’elles gardent leur voile ! De mĂȘme, les jeunes femmes peuvent se dĂ©voiler devant les membres de leur famille, ainsi que les eunuques et les impubĂšres qui ne peuvent lĂ©galement ou physiquement ĂȘtre tentĂ©s. Le verset complĂšte in fine le dispositif en commandant aux femmes de ne pas frapper le sol de leurs pieds pour montrer les atours qu’elles cachent » . Nombre de juristes se sont appuyĂ©s sur ce verset pour proscrire la danse ! Les femmes doivent donc ĂȘtre entiĂšrement couvertes de leur jilbab et veiller, quand elles circulent, Ă  ce que leur tunique ne se relĂšve pas pour ne pas dĂ©couvrir leurs parties du corps susceptibles d’éveiller l’appĂ©tit sexuel des hommes. Il ressort du Coran que le voile reprĂ©sente, pour les musulmanes, la “tenue islamique” par excellence, la preuve visible de leur soumission Ă  Dieu et de leur obĂ©issance Ă  sa loi.

devant qui la femme peut enlever son voile